C’est un homme seul, mais debout.

Aux sommets de sa solitude, il a placé son corps, et dans un étrange face à face avec le monde, éprouve ses détresses, ses fragilités, ses peurs et ses désirs.

Ses fantasmes aussi.

 

D’une performance à l’autre… il s’essaie !

S’envisage en tirelire, tente de s’endormir, aimerait se combler, voudrait se fêter…

 

Dans un mouvement qui se répète, il déconstruit.

Déploie autour de lui une volonté de clarté.

Un désir de comprendre, à partir duquel les questions se formulent.

 

Dans ce régime de monstration minimal, intemporel, tour à tour drôle et inquiétant, on interroge avec et par lui l’altérité, le politique, l’amour, le voir… Ce à travers quoi nous nous reconnaissons. Et finalement, ce qui nous lie.

 

En recherchant dans la multiplicité des événements une cohérence qui donne sens à un destin, il ouvre à la communauté des hommes un chemin, un espace de retrouvailles, d’incarnation.

Libère des profondeurs la sensation primitive, ou l’irrépressible besoin d’exister.

 

On le sait fragile.

Il ose.

Frère archaïque, dont l’écho du geste dit le vivant.

 

Jérôme Buisson, août 2020, La Ciotat